bactérie radioactive comme traitement

La bactérie Listeria monocytogène, à l'origine de la listériose, est téstée dans une thérapie contre le cancer du pancréas, l'un des plus dangereux. Recouverte d'anticorps radioactifs, elle détruit 90% des métastases et 64% de la tumeur primaire, tout en épargnant les tissus sains

Une bactérie radioactive comme traitement ?

Cellules tumorales du cancer du pancréas.

La bactérie Listeria monocytogenes se montre potentiellement pathogène chez l'Homme. Ce micro-organisme succombe sous les défenses de l'hôte, il se sert aussi des faiblesses immunitaires chez certains patients afin d'infecter les cellules et causer la listériose (maladie grave pouvant causer la mort)

Depuis quelques année, les scientifiques espèrent utiliser les mécanismes infectieux de cette bactérie pour sauver des vies humaines du cancer. Listeria monocytogenes ayant une affinité pour les macrophages du système immunitaire, peut être utilisée pour stimuler l'immunité contre les cellules tumorales. Elles mettent en place des processus d'être épargnées par les défense de l'organisme. Si l'on modifie la génétique de la bactérie afin qu'elle présente des antigènes propres aux cellules cancéreuses, pour qu'a terme une réponse immuniraire dirigée spécifiquement contre la tumeur.

Une scientifique nommée Claudia Gravekam a tester ce concept en 2009 sur un être humain. Un résultat inattendu: Listeria monocytogenes est capable d'elle même, de détruire les cellules tumorales. Un point de départ intéressant pour développer de nouvelles thérapies.

Listeria monocytoge est une bactérie en forme de bâtonnet.

Une bactérie radioactive qui fait reculer les tumeurs

Dans certains cancers, ce besoin de traitement est urgent. Par exemple, celui qui touche le pancréas figure parmi les plus agressifs, avec un éspoir de rémission bien trop faible. Quand on le diagnostique, il s'est déjà étendu à d'autres organes et alors, ni la chimiothérapie, ni la chirurgie, ni la radiothérapie n'est efficaces.

Deux scientifiques microbiologiste et radiobiologiste ont eut l'idée de combiner leurs compétences pour mettre au point une thérapie plus puissante. En a découlé une Literia monocytogenes génétiquement modifiée, recouverte d'anticorps rendu radioactifs par du rhénium 188.

Ce traitement a était tester sur des souris atteintes d'une forme métastasique du cancer du pancréas, ce procédé est efficaces: les métastases on reculé de 90% et la tumeur primaire de 64% et ceux ayant reçu la bactérie dans une solution saline, les cellles cancéreuse ont reculer de 50% et 20%

Le futur traitement des cancers?

Les tissus sains semblent avoir été épargné. Pourquoi? Le système immunitaire se charge de la bactérie. Au niveau des tumeurs, les cellules malades produisent des signaux qui inhibent les défenses dans leur voisinage. A ce moment, les microbes sont épargnés et peuvent infecter les cellules cancéreuses, qui finiront par mourir détruite par la radioactivité.

Mais 10% de métastases reste présente ce qui suffit à tuer quelqu'un. Il faut donc s'en débarrasser complètement afin de proposer une thérapie réellement curative. Les scientifiques pensent pouvoir y ariver en utilisant un radioélément plus persistant dans le temps.

Les Chercheurs se montrent encore un peu dubitatifs, au niveau de certain organes sains, les doses de radioactivité semblent assez élevées, et cela mérite des investigations plus poussées. Ekaterina Dadachova se défend en précisant que par extrapolation à l'homme, ces doses sont inférieures au seuil toléré et en l'absence de chimiothérapie, ces patients sont moins sensibles à la radioactivité.

Dangereux peut-être, mais mieux que rien...

Certain considèrent qu'il faudrait s'assurer qu'une telle bactérie est inoffensif pour l'Homme. Si d'autres Listeria monocytogenes génétiquement modifiées seraient sans danger, celle-ci bénéficie d'une nouvelle mutation dont on ignore les conséquences sur la santé humaine, surtout chez les patients atteint du cancer du pancréas et souffrant souvent d'un système immunitaire moins efficace.

Face au vide thérapeutique existant et en l'absence de perspectives pour les malades, tout traitement même potentiellement risqué , peut s'avérer être une solution intéressante. Il faut donc pousuivre sur cette piste et voir jusqu'ou elle mènera...