Le cancer du pancréas
En quoi les avancées médicales permettent le diagnostique et l'élaboration du traitement pour limiter l'impact ou l'élimination du cancer du Pancréas ?

La chimiothérapie consiste en l’administration de médicaments qui détruisent les cellules au moment de leur division. Elle détruit préférentiellement les cellules cancéreuses car ces dernières se multiplient plus fréquemment que les autres cellules de l’organisme. Cependant, il n’est pas possible d’empêcher son action sur les cellules normales qui se divisent également : c’est ce qui explique les effets indésirables du traitement.
La chimiothérapie est administrée selon un protocole comprenant un ou plusieurs médicaments. Chaque médicament est utilisé selon des règles précises de doses et de durée qui varient parfois dans le temps. En règle générale, le traitement dure plusieurs semaines. Souvent, plusieurs cycles de traitement sont nécessaires, espacés de quelques jours ou de quelques semaines.
L’administration de la chimiothérapie se fait principalement par voie injectable, même s’il existe des médicaments qui peuvent être administrés par voie orale. Pour éviter de multiplier les piqûres dans les veines du patient, un cathéter peut être mis en place. Selon les cas, l’équipe aura recours à un cathéter dont l’extrémité est située au niveau de la clavicule, ou à un petit réservoir (chambre implantable) implanté sous la peau.
Les traitements de chimiothérapie ne nécessitent pas toujours une hospitalisation : le patient vient le matin à l’hôpital et ressort en fin de journée après avoir reçu son traitement. Dans certains cas, ce dernier peut même être administré à domicile.
Les effets secondaires induits dépendent de la nature du médicament utilisé : diarrhées, vomissements, chute de cheveux… Le plus souvent, un traitement est proposé pour éliminer ou réduire ces manifestations.
En cas de cancer du pancréas
La chimiothérapie est notamment utilisée lorsque la tumeur n’est pas opérable, qu’il s’agisse d’un cancer précoce, localement avancé, ou métastatique. Dans le cas de tumeurs métastatiques, c’est la chimiothérapie qui est le traitement de référence.
Le protocole de chimiothérapie est décidé en fonction du patient et des caractéristiques de sa tumeur. Il a pour objectif d’obtenir une diminution de la taille de la tumeur et, ainsi, une réduction de l’impact de la maladie sur l’état du patient. L’idée est d’accroître son espérance de vie, même lorsqu’il n’est pas possible d’éliminer totalement la maladie.
Chez certains patients porteurs de tumeurs localisées, la réponse au traitement peut être suffisamment importante pour finalement envisager une opération chirurgicale. On qualifie alors la chimiothérapie de « préopératoire » ou « néo-adjudante ».
En cas de tumeurs opérables, la chimiothérapie peut parfois être utilisée après la chirurgie. Elle vise alors à éliminer les cellules cancéreuses qui auraient pu échapper à l’opération. On parle de chimiothérapie adjudante.
L’arrivée des thérapies ciblées
Depuis 2007, la chimiothérapie peut être associée à un nouveau médicament : l’erlotinib. Ce médicament est différent de la chimiothérapie classique car il cible un élément que la surface des cellules cancéreuses présente de façon nettement plus importante que les cellules normales (ce récepteur est appelé « EGFR » pour « epidermal growth factor receptor »). Grâce à cette nouvelle molécule, la survie de certains patients peut être significativement améliorée. Ce dossier a été réalisé dans le cadre d'une collaboration entre l'éditeur scientifique Elsevier Masson et la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.
La chimiothérapie
